Phénacétine
QU’EST-CE QUE C’EST ?
La phénacétine est un produit de coupe régulièrement retrouvé dans la cocaïne.
Précurseur du paracétamol, cette molécule a été commercialisée en France jusqu’en 1994 pour ses propriétés antalgiques (antidouleur) et antipyrétiques (baisse de la fièvre).
Les spécialités contenant de la phénacétine ont commencé à être retirées de la vente au cours des années 80 du fait de sa toxicité rénale et de son potentiel carcinogène.
POURQUOI EN RETROUVE-T-ON DANS LA COCAÏNE ?
Les différentes hypothèses pouvant expliquer son utilisation en tant que produit de coupe, , la plus simple est sans doute liée à l’aspect et au goût de la phénacétine très proches de ceux de la cocaïne. Elle aurait aussi des effets euphorisants et sédatifs ( associé au coté antidouleur).
La phénacétine se présente sous la forme d’une fine poudre composée de cristaux blancs brillants sans odeur et avec un léger goût amer rappelant la cocaïne qui elle-même se présente sous la forme d’une poudre blanche sans odeur, et dont le chlorhydrate a un goût légèrement amer.
La phénacétine ne se retrouve quasiment pas dans les dossiers de cocaïne saisie aux aéroports : elle est donc rajoutée à la cocaïne une fois celle-ci arrivée en Europe .
Le producteur principal en est l’Espagne ou elle est utilisée dans l’industrie cosmétique, mais elle serait utilisée dans la majorité des pays européens.
TOXICITÉ
Si l’on considère que la toxicité aigue survient à partir de 3 grammes absorbés, il faut consommer 10 grammes de cocaïne dans la journée pour atteindre ce seuil. Cependant, il faut garder à l’esprit que les doses toxiques de phénacétine auxquelles nous nous référons s’appliquent à des médicaments pris par voie orale. Par cette voie d’administration, la phénacétine subit une élimination partielle qu’on ne retrouve pas dans les prises par les voies d’administration nasales et injectables. Pour ces dernières, nous ne disposons d’aucune donnée permettant d’estimer la toxicité de la phénacétine.
On estime qu’une consommation régulière de phénacétine peut entrainer une insuffisance rénale (dysfonctionnement des reins), pouvant conduire au décès de l’usager.